myrzouick

écrire, scénariser et mourir vite...

17/05/2020

le méchant (dans les films)

... et ailleurs !
Vous l'aurez compris, aujourd'hui on parle de méchant, le vrai méchant. Celui qui s'oppose au héros. Celui sans qui la dichotomie du bien et du mal n'aurait pas de sens. Celui qui se bat pour des idéaux moins moraux. Celui qui est devenu depuis quelques années, le rôle à jouer.
Le méchant dans les films est une figure incontestée et, plus que le héros, il est désormais bankable de le devenir.
Alors pourquoi les méchants ont de plus en plus de charisme ?
Pourquoi une bonne intrigue repose sur un bon méchant ?
Pourquoi nos héros triomphent toujours malgré tout ?
Mais surtout, c'est quoi un "bon" méchant !

Toutes ces questions auront des réponses dans l'article d'aujourd'hui... ou pas parce qu'après tout je ne suis peut-être pas le plus grand expert en méchant mais je vais essayer de prendre pleins d'exemple pour comprendre qui sont les méchants !

Je crois que c'est la première fois que je fais une introduction aussi bonne, l'article a intérêt de suivre !

l'assassin...

Commençons par une série qui me passionne en ce moment (et depuis que je suis tout petit - parce que ça passionnait mon père avant moi) : Columbo.
Columbo (Lieutenant de son prénom, c'est lui qui le dit) est un flic habillé en clochard (ce sont ces ennmis qui le disent) et qui malgré son air de benêt fini a un instinct infaillible et un sens de l'observation sans égal.
Pourtant Columbo n'est pas le personnage principal de sa propre série.
Columbo n'est que le type qui arrête l'assassin car dans cette policière, tout tourne autour de l'assassin (souvent joué par une guest star).
Peter Falk (l'acteur qui incarne Columbo) disait lui-même que jouer dans cette série l'avait fait stagner artistiquement mais qu'il était heureux d'avoir été ce flic un peu niais (en apparence). En revanche, les méchants dans les Columbo ont le beau rôle.

Un bon épisode de Columbo commence par les motivations et l'assassinat (oui, on dit assassinat quand c'est prémédité, les vegans qui disent que manger de la viande c'est un meurtre sont des cons - si vous croyez vraiment qu'on tue une vache sur un coup de tête. Non tout est planifié. Voilà c'était mon coup de gueule contre les vegans et ceux qui utilisent mal les mots - et c'est donc la fin de ma parenthèse).
Tout commence donc par l'assassinat
Imaginez déjà la révolution. Dès le début dans Columbo, on connait le méchant, on sait comment il tue la victime et on ne suit la série que pour découvrir comment le lieutenant va découvrir - et piéger - le coupable.
C'était une petite révolution dans les séries policières à l'époque et même encore aujourd'hui.
Donc le méchant a entre 10 et 20 minutes d'épisodes avant que Columbo n'apparaisse (avec sa vieille Peugeot toute pourrie).
Puis on suit le méchant qui cherche soit à effacer d'éventuelles traces, et qui subit les Pop-up improbables de Columbo et sa célèbre phrase : "encore un détail..."

On remarquera aussi la lutte des classes dans chaque épisode de Columbo et ça c'est important. Columbo est un blaireau du peuple, l'assassin est toujours issue de la bourgeoisie.
Et rappelez-vous de ce détail car on va dans quelques secondes découvrir plein de vrais méchants autour de nous.

Car les schémas des coupables sont toujours plus ou moins les mêmes d'un épisode à l'autre.
Tout d'abord, l'assassin dit à Columbo qu'il va l'aider, qu'il sera là pour lui, totalement transparent. Il l'invite chez lui, dans son bureau et explique qu'il fera tout pour retrouver l'assassin.
Acte 1 : la transparence totale.

Columbo met donc le pied dans la porte, prend aux mots les assassins et commence à parler de petits détails.
Là, l'assassin trouve une excuse. Le stress, l'émotion, le choc. Tout est bon. "Vous comprenez Lieutenant, on dit parfois des bêtises sous le stress...
Acte 2 : les fissures dans le choc.

Et Columbo continue de gratter, c'est un limier... Alors l'assassin qui n'est déjà plus tout à fait sûr de son coup commence à l'attaquer. Y en a même qui vont appeler le supérieur hierarchique pour dire à quel point Columbo est chiant alors que bon "vous comprenez, moi j'ai voulu l'aider, mais là quand même il abuse !"
Acte 3 : la meilleure défense, c'est l'attaque.

Enfin, l'assassin, malmené, provoque le Lieutenant. Il doit fournir des preuves.
L'assassin avoue à demi-mots, "trouve des preuves et on verra". Le piège est déjà refermé. Et Columbo trouvera toujours la dernière preuve quitte à utiliser des astuces de fourbes. Le prolo gagne, le bourgeois va en taule. Chaque épisode c'est comme ça.

Et si j'insiste sur l'aspect politique d'une défense et, je ne dis pas que les politiciens sont justement des assassins loin de moi cette idée, mais souvent, ils ont les mêmes défenses que les méchants dans les films.
ça prouve bien qu'il y a un problème. Un exemple : Les masques ? "Nous allons être transparents." "De toutes façons y en a pas besoin." "Vous pouvez arrêter de parler de masques ? On les a commandés !" "Non, vous ne pourrez pas dire que nous n'avons pas prévu la crise !"
Oulah, faut que je prenne mes pilules, généralement la politique vient plus tard dans mes articles...
Je me reprends...

le vrai méchant !

Laissons de coté les méchants du gouvernement et parlons un peu des vrais méchants, ceux qu'on voit dans les films, qui kidnappent et ont des bombes pour forcer le gentil à faire quelque chose.
Le méchant des années 80-90 est un méchant qui défend un idéal souvent terroriste ou a besoin d'argent, parce qu'en vrai vouloir de l'argent sans travailler c'est bien un truc de méchant.
Dans Piège de Cristal, un allemand fait un casse et se prend une tatane par un Bruce Willis McLane pieds nus qui le balance du haut d'un gratte-ciel.
Ce méchant joué par Alan Rickman est d'une simplicité déconcertante. Charismatique, calculateur, passe-partout, il joue au chat et à la souris avec Bruce Willis.

Ed Harris dans Rock (ou The Rock en VO mais en france on ne sait pas ce que ça veut dire "The") est un méchant plein de doute.
C'est un terroriste aussi puisqu'il menace de tuer plein plein d'innocent mais il a des remords en cours de film.

Dans mes jeunes années, ma mère adorait ces films d'actions et j'en ai bien mangé, surtout parce qu'elle en avait marre de voir toujours les mêmes dessins animés débiles et même si je ne comprenais pas toutes les subtilités, je comprenais bien que les méchants étaient des types charismatiques.
Alan Rickman et Ed Harris en tête, ils apportaient leur savoir faire et leur jeu en oppositions avec les héros du film.
Le méchant devenait cool.
Ce n'était pas simplement le faire-valoir du héros.

Quand on creuse on se rend compte que le méchant a de "bonnes" raisons d'être méchant.
Simon Gruber (dans Une journée en enfer) veut venger son frère. C'est plutôt sain comme comportement. Y a plein de gentils qui veulent venger... Tiens les avengers ! C'est dans leur nom ! Et puis eux aussi comme Simon, ils détruisent un peu New York ! Alors pourquoi Simon est méchant !
Surtout qu'en face de lui on met un John McLane, alcoolique, dépressif, irascible... John McTiernan a, à ce moment là, réussi à détruire le mythe du héros au coeur pur des années 1980 (c'est paladin surmusclé au grand coeur) pour laisser le charisme (toujours normalement réservé aux paladins justement) aux méchants.
Tous les cinéastes s'accordent à dire qu'il y a un avant et un après Die Hard.

Le méchant a gagné ses lettres de noblesses.

l'antagoniste...

En vrai je ne devrais pas dire méchant, mais je devrais toujours écrire antagoniste car le méchant n'est pas toujours mauvais comme je l'ai montré avec Ed Harris dans Rock par exemple. Le méchant à des motivations différentes, mais soit il a des raisons d'agir comme il agit, soit il n'est pas mauvais.

Dans Benjamin Gates par exemple, j'en parlais rapidement par là, l'antagoniste, Sean Bean qui - Spoiler Alert ! - ne meurt pas, est un ancien collègue de Nicolas Cage qui, est certes un peu plus cupide et plus bourrin, mais ne cherche qu'à mettre lui aussi la main sur le trésor des templier convoité par Benjamin Gates.

Dans Speed Racer le méchant constructeur de voiture cherche à gagner la course contre Speed
Dans Scott Pilgrim le (les) antagoniste(s) veu(len)t la fille comme Scott.
Pas de panique je consacrerai bientôt tout un article à ces deux films.
Dans les Pirates des Caraïbes les méchants poursuivent toujours le même objectif que Jack, que ce soit le coffre maudit, la fontaine de jouvence, Calypso, le sceptre de Poséidon et la série peut se décliner à l'infini.
Comme dans les Indiana Jones et les Mission Impossible...
Même dans Matrix, L'antagoniste Smith veut s'émanciper du contrôle des machines tout comme l'élu Néo. Et alors que l'on croyait que les machines étaient les vraies ennemis de tout un peuple, une plus grande menace encore sous la forme d'un virus ressemblant à Elrond de Fondcombe et Priscilla Folle du Désert !

Bref, les antagonistes, en plus d'être de plus en plus charismatiques, ont souvent un objectif commun avec les héros et ça n'en fait pas de moins bons méchants ni de moins bonnes histoires.
C'est un schéma normal.
Bref les antagonistes du héros ont le même but, ils ont simplement plus de moyens et moins de considérations pour les obstacles qu'ils rencontrent.

Il y a la même idées dans les Star Wars ou les méchants et les gentils ne veulent qu'une chose rétablir un ordre dans la galaxie.
Les Jedi veulent maintenir la paix tandis que l'empereur veut... maintenir la paix mais de manière un peu totalitaire en détruisant les planètes qui ne veulent pas la paix ?
Vous ne me ferez pas parler de politique.

Dans V pour Vendetta, on retrouve un méchant qui est le héros de l'histoire. A l'instar de la Princesse Leia, V est un terroriste. Il veut détruire le système en place.
Cela reste un terroriste et bien qu'il combatte un gouvernement fasciste plus diabolique que lui, peut-on vraiment faire de lui un héros.
Clairement oui.
Mais ses méthodes....
On en vient à se demander si un héros peut être chaotique (je vous avais parlé des alignements par ici). En effet plus un héros est pur plus son action est juste, plus il devrait être reconnu comme un héros, un être supérieur. Mais ce n'est plus le cas et on a les héros qu'on mérite aujourd'hui...

Et les héros sont de moins en moins exemplaires alors que les méchants sont de plus en plus charismatiques. De plus en plus réfléchis, on leur donne de plus en plus d'excuse, de temps à l'écran.
Il fut un temps où l'antagoniste n'était qu'une silhouette, une main qui caresse un chat, un symbole.
Aujourd'hui, l'histoire de Thanos ou du très récent Joker justifie leurs actes à tel point que nous singeons ces marginaux au lieu de prendre exemple sur ces héros trop parfaits qu'on ne pourra jamais les atteindre.
Mais c'est vrai qu'un véritable héros ne peut se révéler que devant une épreuve insurmontable. Et si les méchants sont aussi bons ce ne peut être que pour mettre en valeur de meilleurs héros possibles.

Ah oui ? Vraiment ?
Non, je ne parlerai pas d'Harry Potter dans cet article...

Voldemort...

Voldemort est un méchant qui meurt dès le début de la série Harry Potter... et pourtant c'est une menace invisible qui rode dans le monde des sorciers.
Insidieuse la présence du "plus grand mage noir de tous les temps" est rappelé à chaque livre d'Harry Potter avant que l'auteure ne se rende compte que ce méchant ferait quand même un peu plus peur s'il était vivant et si... Bah il n'avait pas juste péri à cause d'un bébé...

Voldemort est le parfait exemple de ce qu'il ne fallait pas faire. Non seulement, il n'est qu'une ombre - littéralement - mais en plus lorsqu'il recouvre enfin toutes ces forces il n'arrive pas à buter un gamin qui ne connait que deux sorts.
- Oui mais c'est parce qu'il est dans l'école protégée par Dumbledore...
- Une école infiltrée chaque année par des méchants... Et puis quand bien même, attaque Harry Potter en juillet, là regarde il est tout seul sur sa balançoire !
- Oui mais non, mais parce que c'est l'amour de sa mère qui le protège...
- Harry Potter est donc le seul gamin que sa mère aime ?
- Non mais il l'a marqué c'était la prophétie.
Stop !

Je ne veux pas qu'on dise que je suis obsédé par Harry Potter, mais le gars, le grand méchant, la menace ultime qui fait peur à tout le monde, le maitre absolu des ténèbres... n'arrive pas à prendre d'assaut une école et tué un adolescent de 15 ans.
Je veux dire, j'ai 33 ans moi, et je suis certain que si un mec m'en veut mais il me bute quand il veut quoi.
Et mes parents m'aiment, hein !

Si Harry Potter n'arrive pas à être à la hauteur de sa propre légende c'est parce que l'auteure a tué dans l'oeuf le méchant qui aurait pu l'élever à son rang.
Voldemort aurait pu être banni, par exemple, et pas juste mort.
Il pourrait avoir envie de faire passer Harry du coté obscur en lui faisant rêver de revoir ses parents etc.

Tiens en parlant d'Harry Potter, Alan Rickman est trop bon pour cette saga.
Alan Rickman (Hans Gruber, le Sheriff de Nottingam, l'archange dans Dogma, voyez ce film !) joue le personnage de Rogue (Snape en VO).
Il a aimé les livres, il les a lu et il joue très - TRES - bien. Mais il est trop charismatique.
Je vous rappelle que Rogue, dans les livres, on croit que c'est le méchant au début et en fait non à la fin c'est un gentil.
Tous. Les. Ans...
Et si dans les livres il est décrit comme un connard qui a une petite rédemption à la fin, dans les films, Alan Rickman incarne un personne profondément bon et ça se voit. Ce qui fait qu'il tue tout suspens.
Je suis désolé, ce mec là ne peut pas être méchant. ça se voit ça se sent et ça accentue le fait qu'Harry Potter est un gros con de ne pas le voir.

Souvenir du tome 6 (que je vais spoiler comme un porc dans 3, 2, 1...) à la fin, Rogue tue Dumbledore. J'étais littéralement sur le cul. C'est le premier bouquin ou au début tu te dis que c'est un connard et qu'à la fin c'est effectivement un connard !
J'en revenais pas. Il fallait que j'ai le 7 et rapidement !!
Bon dans le 7 c'est plus un connard donc en fait, c'est pas un méchant mais clairement, nous lecteurs, nous ne l'avons pas su avant la fin du 7 ce qui était bien long.

Dans la dernière scène, Harry le poursuit en mode "je vais te buter" et Rogue renvoie tous ses sorts en mode "t'es qu'un petit con" à aucun moment on a une description de la tête de Rogue. Il est vraiment en mode. "Arrête Potter, tu peux rien contre moi."
Et bien maintenant regarder le jeu d'Alan Rickman à la fin du sixième film. Il est triste sincèrement triste, il a peur pour Harry Potter car dans les yeux du gamins il voit les yeux de Lily Potter.
Alan Rickman le sait (puisque le tome 7 est paru bien avant le tournage du 6eme film). Et il le joue de manière parfaite. Pas trop appuyé, mais un peu quand même... Regardez cette simple scène ! Et vous verrez pourquoi l'acteur cette fois en incarnant son personnage trop bien, détruit le suspens.

Rogue n'est pas méchant. Voldemort n'est pas bon. Harry n'est donc pas à la hauteur.
Par son talent, Alan Rickman, nous montre par de petites attentions qu'il est profondément bon. Et ça rend Harry Potter encore plus crétin de ne pas le remarqué lui (surtout que tous les ans, le gars le sauve) !

Rest in Peace Rickman, cette sage ne te méritait pas.

épilogue, épinards.

Les méchants sont de plus en plus profonds, de plus en plus torturés et ont un background de plus en plus important dans les histoires que nous écrivons.
Et en même temps, les héros qui les combattent sont de moins en moins exemplaires.

Il y a plusieurs raisons à ça, nous aimons moins les artifices d'écritures qui rendent les antagonistes d'une oeuvre manichéens. Nous ne voulons plus relire des histoires de chevaliers tout blanc contre un monstre tout noir.
C'est ce que nous lisions quand nous étions plus jeunes, et nous laisser bercer par des contes où le bien et le mal s'affrontent nous intéresse de moins en moins.
Nous voulons des méchants crédibles (avec une histoire) et des héros avec des fêlures.

Pourquoi ?
Tout simplement car nous sommes imparfaits et nous ne pouvons plus nous identifier à des héros trop parfaits. je vais mettre cette phrase en rouge tant elle ressemble déjà à ma conclusion.
Nos histoires, nous les voulons plus mesquines ("stratèges" qu'ils disent à Koh Lanta - qui est un bel exemple d'ailleurs, nous ne cherchons plus à valoriser les meilleurs aventuriers mais les fdp de traitres).
Parce que ça nous ressemble. Nous sommes un peu égoïstes, un peu mesquin, nous avons des défauts (le jeu, l'alcool, la bouffe) et ces caractères là nous les retrouvons plus souvent chez les méchants.

En plus de ça, nous arrivons à comprendre les méchants parce que leur histoire justifie leur actes et entre justification et excuse il n'y a qu'un pas.
Forcément on comprends mieux les méchants.
Quand Thanos nous dit que les humains sont tellement égoïstes et productivistes qu'ils vont détruire leur planète, il a raison en un sens. Si seulement on pouvait buter le voisin qui a un gros 4x4 et qui laisse sa lumière allumée, le monde irait mieux.

Et on ne voit pas non plus nos propres défauts. C'est un biais cognitif assez courant que j'expliquerai moins bien que Clément Viktorovitch donc écoutez le...

Et du anti-héros moins body-buildés et alcoolique qui baissait nos objectifs de nous surpasser, nous sommes désormais fans de méchants.
Dans un monde plus violent où Batman devient plus cruel, nous préférons les origins story des méchants ?
Faut dire, les acteurs l'ont bien compris, jouer un méchant c'est aujourd'hui bien plus classe, plus de résonance, on peut s'identifier au méchant, c'est plus simple.
Et puis comme les acteurs se considèrent eux-même comme bons, jouer un méchant c'est vraiment jouer en quelque sorte, ils peuvent laisser exprimer tout leur talent, la quintescence de leur art.

Le coté obscur est plus facile, plus rapide, disait Yoda !
Nous ne méritons plus Superman. Applaudissons le Joker, il est comme nous finalement ce serial-killer sociopathe égoiste machiste et chaotique nous ressemble plus qu'un homme qui fait passer la justice avant tout.

Bon, comme les super héros ont déjà été des outils de propagande, souvent américaine, on peut aisément comprendre aussi qu'une partie du monde aie envie de les rejeter au même titre que le capitalisme américain.

Pourtant, les héros véhiculent des valeurs d'exemple, bons en toute circonstance, justes, noble dans le sens le plus noble - justement du terme - généreux, courageux, empathiques.
Des valeurs que nous avons perdu au profit de l'égoïsme facile et de la lacheté.

Après tu as vu tout ce qui lui arrive au Joker, c'est normal de rejeter un monde qui te rejette aussi.
Le Joker est et restera un sociopathe, les gars... (je reparlerai du film Joker)

Je préfère finir par une citation de Jor-El (dans Man Of Steel) :
"Tu donneras au peuple de la terre, un idéal à atteindre, ils se rueront sur tes pas, ils trébucheront, ils tomberont, mais le moment venu, ils te rejoindront dans le soleil, le moment venu, tu les aideras à accomplir… des miracles !"

Que je pourrais compléter des sages paroles de Morgan Freeman aka Dieu (dans Bruce Tout Puissant) :
Séparer ta soupe ce n'est pas un miracle, mais plutôt un tour de magie. Une mère seule, qui doit avoir deux emplois, et qui trouve quand méme le temps d'emmener son fils à son entraînement de foot, c'est un miracle. Un adolescent qui dit non à la drogue, et oui à l'éducation, c'est un miracle.
Les gens veulent que je fasse tout à leur place. Mais ce qu'il devrait réaliser, c'est qu'ils en ont le pouvoir.
Tu voudrais voir un miracle, fils ? Alors deviens le miracle.

Militons pour avoir des héros exemplaires face à ces méchants si charismatiques.
Exemplaires ne veut pas dire qu'ils ne doutent pas ou encore qu'ils sont fades.
Juste exemplaires.

J'espère l'être et l'avoir été. C'est tout...

Bon dimanche,
bonne soirée,
bonne semaine !

à suivre...

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