myrzouick
écrire, scénariser et mourir vite...
18/04/2020
mes nouvelles
Hey, mes nouvelles sont toujours en ligne dans la section du site : MES NOUVELLES !
Si vous voulez me dire ce que vous en penser n'hésitez pas !
Je prépare bientôt un sommaire pour cette partie du site aussi. Vous pourrez bientôt toutes les lire en attendant, bah prenez celle en ligne cette semaine.
Mais peu importe.
Cette semaine on part en introspection et on se pose LA question :
suis-je snob ?
Je sais, je sais, j'avais promis un article sur Jim Carrey et Le Nombre 23. Mais la vie étant ce qu'elle est (spoiler alert : une chienne) il faut parfois changer de plan.
Je parlerai du nombre 23 une prochaine fois... à moins qu'il ne devienne par un subtil subterfuge l'image de mon article.
Aujourd'hui j'écris un article suite à une sorte de longue conversation que nous avons eu sur le snobisme avec un ami dont je ne citerai pas le nom.
Mais comme je fais souvent, je vais sortir mon dictionnaire et trouver la définition de snob.
Je vais même sortir le dictionnaire d'Alain Rey, ce qui répond peut-être déjà en partie à la question.
Snob, dont l'origine est obscure, vient de l'anglais et signifie d'abord "cordonnier" (ouais ok...) passé dans l'argot des étudiants de Cambridge, il désigne alors tous ceux qui ne sont pas dans l'université, puis par assimilation méprisante, il désigne toute personne pauvre ou de classe moyenne
On part sur un contresens ? Comme Littéralement ? (j'en ai déjà parlé page 35). Je continue.
et donc par extension à une personne vulgaire dans ses gouts et ses manières qui admire sans esprit critique ce qui est à la mode.
Un snob c'est donc, pour les anglais un gros con - souvent pauvre - mais qui aime tout ce qui est à la mode parce que c'est à la mode...
Oui, mais en France : un snob est un prétentieux qui cherche à se distinguer du commun des mortels (ce que j'appelle des gueux c'est ça ?) qui tente d'imiter ce qu'il considère comme la classe supérieure.
Bien... Pour résumer, les premiers snobs furent tous les jeunes qui n'intégraient pas Cambridge, puis tous les pauvres, puis seulement les pauvres (cons) qui imitaient les riches.
Et aujourd'hui le sens s'inverse finalement les snob sont ceux qui traitent les gens de gueux...
Donc pour répondre à ma question : j'ai pas fait Cambridge, je suis snob. Mais je ne fait pas partie de la classe supérieure donc je ne le suis plus. Je peux pas continuer de tourner en rond, faut que je donne des éléments de contexte à ma réflexion. Je range le dictionnaire d'Alain Rey et je sors Whatapps.
un peu de contexte
Tout est parti d'une news du jour. McDo réouvre ses drives. Et bien entendu un débat : est-ce que McDo c'est bon ou pas ?
Alors ce sont des articles sur l'écriture pas sur la bouffe donc je ne vais pas m'attarder donc il y avait deux groupes : ceux qui disent que McDo c'est pas bon pour la santé mais c'est bon et ça plait. Et ceux qui disent c'est de la merde faut arrêter de manger ça.
Oui, McDo c'est pas bon. Mais quand on voit tous ceux qui y vont, force est d'admettre (et non pas forcé d'admettre) que McDonald a du succès et surtout en France.
Parce que vous aimez McDo, je vous conseille le film Le Fondateur avec Michael Keaton. Où l'on apprend comment McDonalds est devenu McDonalds une entreprise non de bouffe, mais de gestion locative. Si si. Je vous jure le twist est génial.
McDo représente donc tout ce qui va mal : la mondialisation, la malbouffe et ça José Bové l'avait bien compris. Malheureusement, en détruisant le McDo de Millau il a réussi à le réinventer.
Après le démontage du McDo, le président de McDo France mis en place d'une stratégie de l'acceptation de cette malbouffe en France. L'image de McDo France est plutôt bonne : McDo embauche et diplome ses chefs d'équipe, ils utilisent des produits locaux - patate et boeuf français - et même leur logo est devenu vert parce que vert ça fait bio.
Leur restaurant ne ressemblent plus à des diner en plastique rouge et jaune mais utilise des matériaux bruts, bois, verre, métaux...
La stratégie a si bien marché que le président de McDo France a eu une augmentation à l'international et aujourd'hui une des principales stratégies de McDo c'est de se nationaliser un peu partout.
Quand je suis sorti de la jungle malaisienne, j'ai trouvé un mcdo pour avoir du wifi (oui ils ont installé le wifi gratuit dans tous leurs restaurant du monde pour qu'on associe directement McDo et Wifi, encore un coup de com payant).
Il y avait des spécialités malaises en plus du BigMac.
Bref. McDo c'est de la merde mais de la merde que tout le monde ou presque aime.
Le débat fut donc lancé par un "Le gras c'est de la merde". Alors... Non.
Le gras est un exhausteur de gout. Il abaisse le seuil de détection des gout des aliments. La vinaigrette dans la salade a le même fonction que le beurre dans les nouilles.
Le gras c'est le gout, ce n'est pas simplement une maxime de bon cuisinier, c'est une vérité scientifique qui...
Oui bon d'accord, j'en fait trop, mais vous avez compris...
La seconde salve venait de la qualité en elle même des aliments.
Nous mélangions ce qui est "bon" pour nous et ce qui est bon pour nous. Les choux de Bruxelles sont bons parce que les légumes c'est bon, mais ça n'a pas bon gout. Sur les choux de Bruxelles, une vérité : c'est assez amer et notre langue a appris à détecter l'amer pour détecter le poison. Donc je comprends que ça ne soit pas "bon" et le pire est de les cuisiner au beurre puisque le beurre agit sur le gout...
Alors que le McDo ne donne pas envie de vomir mais c'est pas forcément bon pour la santé.
les gouts et les couleurs...
L'évolution nous a appris les gouts :
- le sucré : le corps a besoin de sucre pour bouger. Très tôt sur le bout de notre langue nous avons appris à détecter ce qui était "bon" pour bouger. Tout ce qui finit par "ose" ou presque : le sucre.
- le salé : notre langue a très vite aussi détecté le gout du sodium pour combler les apports au sodium dont nous avions besoins.
- l'acide : pour détecter les produits pas frais, la viande avariée entre autre.
- l'amer : pour détecter comme je le disais plus tôt le poison. Les capteurs du gout de l'amer étant situé en majorité sur le fond de la langue pour déglutir (d'où le haut le coeur quand on mange du chou de Bruxelles).
Un jour, je vous raconterai aussi comment la cuisine a fait évoluer l'Homme.
Mais ce jour là, le débat à dériver vers le cinéma avec cette sentence :
Vous êtes snob quand vous parler de cinéma...
On en vient à mon sujet principal. Suis-je snob quand je parle de cinéma ?
snobinard...
Je suis Snob pourquoi ? Je pense qu'il parlait de Star Wars. Si nous sommes snobs c'est parce que nous considérons les nouveaux films moins bon et faisons parti de l'élite - entre guillemets - qui déteste ces nouveaux films par rapport à la plèbe qui les aime.
Et à ça je répondrai 2 choses : je connais les codes de Star Wars. Si je n'aime pas la prélogie (j'ai rien contre les VII, VIII et IX) ce n'est pas parce que je veux faire comme une certaine élite et détester ces films, c'est parce que je n'aime pas ce que ces films font de Star Wars d'un point de vue univers et écriture.
J'en ai déjà parlé longuement.
Deuxième chose, je ne veux pas ressembler à ceux qui détestent des films parce qu'il est de bon ton de les détester.
Harry Potter, je n'aime pas Harry Potter parce que c'est classe de détester ces films. Je n'aime pas Harry Potter car son auteur ne le respecte même pas.
Et finalement dans l'énorme quantité de films que je consomme, il y en a très peu que je critique. Donc je ferai plutôt parti du grand public. De ceux que les snobs - qui n'aiment que des films d'auteurs faits par des réalisateurs hispaniques - se moque.
Par exemple,
Le nombre 23 est un film naze. J'émets ici un jugement de valeur sur une oeuvre et toute oeuvre mérite un peu plus de respect car toute oeuvre a nécessité le travail d'un ou d'une auteur et quand il s'agit d'un film de tout un tas de techniciens et d'acteurs.
Mais ce film est nul.
Déjà, je trouve que finalement Jim Carrey est vraiment en-dessous des prestations qu'il a pu nous offrir dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind et The Truman Show (je ne prends des exemples que de films où il ne fait pas du "Jim Carrey").
Ensuite on y croit pas du tout. Si pour trouver 23, je suis obligé d'ajouter des chiffre aléatoirement jusqu'à trouver 23, c'est qu'en vrai, il n'y a pas 23.
Regardez le film (diponible sur Amazon Prime).
Il y a ce genre de calcul :
Si on ajoute tous les chiffres de ma date de naissance : 1+5+1+0+1+9+8+6, on obtient 31. 31+1 ça fait 32... qui est l'inverse de...23 - oh mon dieu ce chiffre est partout !
Et le film fait tomber le pauvre Jim (et son fils un peu con) si rapidement là dedans qu'il finit par voir le nombre 23 partout. C'est mal amené en permanence. Les excuses sont de plus en plus ridicule comme additionner des couleurs.
De bout en bout on y croit pas. Et par une sorte d'effet Scully retors, sa femme semble encore moins crédible que lui alors qu'elle donne bien plus de sens !
Petite anecdote rigolote sur le film, c'est Christelle qui nous avait emmené. Je n'avais pas encore le permis. De mémoire il y avait mon frère, Rawash et moi. Et... Quand on a additionné les chiffres de sa plaque d'immatriculation...... 23 !!
Voilà c'est tout ce que j'avais à dire sur le nombre 23 : ridicule.
Et d'ailleurs ceux qui le trouvent bien sont... là on revient sur la notion de snobisme.
épilogue épistémologique
Les gouts et les couleurs ça ne se discute pas. Et chacun peut aimer les livres, les films ou la bouffe qu'il veut.
Néanmoins au fur et à mesure des années qui passent on peut avec certitude dire que de plus en plus de choses sont fait pour le plus grand nombre.
Si McDo s'efforce aujourd'hui de coller au gout d'un grand nombre de personne, c'est pour faire plus de fric. S'insurger contre le capitalisme oui, s'insurger contre le fait que les gens n'ont pas de palais assez développer pour comprendre que mcDo c'est dégueu, c'est du snobisme.
McDo profite en effet du manque d'éducation du gout.
Pour ce qui est du cinéma.
Netflix avec sa base de données arrive à donner aux gens juste ce qu'ils aiment se basant sur des comics underground ou sur des films d'auteurs. Ils paient énormément pour que le plus grand nombre soit satisfait.
Cette étude de marché de leurs abonnés fait de ce groupe le McDo du cinéma, franchement. On ne peut le décrire que comme ça. (Disney serait le Burger King du cinéma si on continue la métaphore).
Et pourtant Netflix produit de bons scripts (alors, je ne parlerais pas de La Plateforme, un HCM trop long et... pas terrible en vrai). Par exemple, Martin Scorcese a pu faire exactement ce qu'il voulait pour son Irishman.
Alors... Qui est snob aujourd'hui ?
Le snobisme n'existe que parce qu'on imagine une caste élitiste au-dessus de nous qu'il faudrait copier pour apprécier ou non telle ou telle chose (oeuvre, cinéma, bouffe).
Ce snobisme commence très probablement très tôt, quand on cherche à aimer les films ou les séries que nos amis aiment.
Pour les films, la mode ou la nourriture, les gouts et les couleurs ne se commentent pas. Pire encore, il ne faut pas essayer de convaincre quelqu'un que ce qu'il aime c'est nul.
Sauf pour Harry Potter.
Harry Potter, c'est vraiment nul...
Non je plaisante...
C'est pire !
Et pour ce qui est de mon snobisme...
L'écriture est une passion. Je ne fais pas partie d'une élite, je le sais. Mes avis n'engagent que moi.
Je regarde énormément de séries et de films, j'aime ceux qui sont meta : Community est disponible sur Netflix.
Mais surtout j'aime aimer et j'aime ne pas aimer.
J'aime chercher et j'aime savoir.
Et je ne juge pas les gens qui aiment d'autres choses que moi. Je cherche même à trouver les intentions de chaque auteur. Modestement, parce que je suis loin du niveau de vrais auteurs.
Dernier exemple, les jeux (vidéos en particulier). Je suis un casual gamer parce que je ne suis pas le meilleur dans chaque jeu et je joue occasionnellement à tout. Je ne suis jamais premier, jamais dernier. Et je ne juge pas ceux qui préfère les modes faciles.
Et j'ai découvert les "Souls" et... Attendez, vous savez quoi ? On en parlera bientôt.
Parce que la narration chez Hidetaka Miyazaki c'est quelque chose...
Je ne suis pas snob donc.
C'est rassurant...
Sauf pour Harry Potter... Ceux qui aiment Harry Potter sont des
à suivre...