myrzouick
écrire, scénariser et mourir vite...
05/04/2020
news !
Hey, j'ai mis une nouvelle nouvelle sur le site ! MES NOUVELLES !
Elle s'appelle : Et la terre explosa.
ça a l'air fun ! ... mais bon comme de toutes façons on est tous confinés...
Ceci étant dit : continuons.
le graal
Qu'est-ce que le graal ?
Le graal est à tout ceux qui croient en la religion chrétienne la coupe dans laquelle Joseph d'Arimatie a reccueilli le sang du Christ.
Où la dernière coupe où Jesus a bu durant l'eucharistie.
Un objet mythique que personne n'a encore trouvé. Ou presque. Je veux dire, Indiana Jones (et la dernière croisade qui porte bien son nom parce que c'est le dernier film - et je dis ça alors que j'ai de la sympathie quand même pour l'autre dernier film qui divise tant les fans - faut dire il y a des scène carrément à chier mais en vrai Indiana Jones pète la classe c'est tout. Même vieux) l'a trouvé. Il l'a perdu ensuite à cause d'une "scientifique autrichienne nazie mais pas trop" mais il l'a eu dans les mains.
Perceval a vu passer le graal, dans Perceval ou le Conte du Graal. Alors qu'il était chez le roi pecheur, on lui présente la lance qui saigne (probablement la lance du destin, celle qui a servi à abréger les souffrance de Jesus - on dit qu'il a eu de la "chance" car on ne lui a pas brisé les tibias, ce qu'on faisait au crucifiés qui ne voulaient pas mourir) et une coupe.
Mais comme il ne pose aucune question (parce qu'il est poli diront certains, cons diront d'autres) la coupe lui passe sous le nez et plus jamais il ne la trouvera.
Dans le Da Vinci Code Ian "Gandalf" "Magneto" McKellen explique que le graal n'est pas ce que l'on croit.
Il se base sur la Cene de Da Vinci qui montre plusieurs verres sur la table et donc que Jesus n'a pas pu faire l'eucharistie dans une seule coupe.
Da Vinci étant soi-disant un membre important du Prieuré de Sion censé garder un secret en rapport avec le sang du Christ - Spoiler Alert - la descendance du Christ.
Le graal n'aurait donc rien à voir avec une coupe. Mais avec une histoire d'amour entre Jesus et Marie-Madeleine.
- D'où la madeleine de Proust !
- Mais pas du tout...
Là, on voit l'exemple d'un raisonnement par le bon sens. Vous croyez qu'ils ne se sont réunis qu'avec un seul verre ? Vous croyez pas que Jésus a peut-être juste "bénit" une cruche de vin ?
- Mais alors le graal est une cruche !
- Mais ta gueule toi !
Ainsi Jésus verse le vin et chacun le boit dans son coin et ils "[feront] cela en mémoire de [lui]". Si c'est le cas chaque apotre aurait donc son propre graal. Ou alors la cruche est le graal, mais je ne vois pas Joseph tendre la cruche pour recueillir le sang du Christ.
Bref, vous l'aurez compris, le graal c'est un objets mystique - ou mystifié - que nos héros doivent chercher.
Parce que finalement, tout héros cherche son graal.
Quelque soit l'objet, durant tout le conte, le héros veut récupérer quelque chose.
Parfois on lui a volé un objet précieux, parfois il découvre qu'il en a envie en même temps qu'il découvre le monde dans lequel il est plongé.
Dans tous les cas, si l'objet est bien réel, la recherche est une façon de grandir tant sur le plan personnel que sur le plan pécunier. Et si Indiana Jones nous a bien appris quelque chose, c'est que la recherche, le voyage, l'aventure (rayez la mention inutile) est plus intéressante que l'objet recherché.
Le graal n'est pas important, l'important c'est sa recherche. C'est ce qu'il a fait. Le graal fait construire des chateaux et réunir des chevaliers, le graal fait se retrouver un père et un fils, le graal nous fait explorer le Louvre et la tombe d'Isaac...
Le graal nous fait rêver.
Le graal de tout auteur est de faire rêver par ses récits. Et si Chrétien de Troyes a inventé le Graal avec une majuscule sans décrire précisément comment cette cruche/coupe/pierre incandescente avait reccueilli le sang du Christ ni pourquoi et depuis nous l'avons "antonomasé" le graal a perdu sa majuscule pour devenir le but ultime.
Belle conclusion...
- Il n'y a qu'un paragraphe...
- ...
- ...
- put**!
antonomase
L'antonomase d'un nom propre est le fait d'utiliser un nom propre pour signifier un nom commun.
En vrai, ça fait pompeux, mais vous en connaissez plein, je vous assure. Attention, je considère que dans les vraie antonomase, le nom perd sa majuscule.
Un Nobel (désigne donc le prix Nobel, du nom de l'inventeur de la dynamite - enetre autre - qui a légué toute sa fortune à une fondation chargé de récompenser des gens qui font progresser l'humanité. Il y a toujours une majuscule, on dit le Nobel... donc ce n'est pas une vrai antonomase...
Donner son nom.
J'ai toujours cru que la majuscule de nos noms nous grandissait. Hors les plus grands de tous les créateurs l'ont perdu. Et devenir un nom commun est peut-être une jolie récompense.
Eugène Poubelle,
Louis Béchameil,
Blaise Pascal,
Etienne de Silhouette
Nikola Tesla (qui a donc donné le tesla, et pas la Tesla)
Tous ces gens sont devenus des noms communs. Comme l'inventeur du diesel, impossible de me rappeler de son prénom...
Et en rentrant dans le dictionnaire des noms communs sont rentrés dans l'histoire.
J'allais oublié Lord Sandwich ! Qui a inventé... le sandwich.
Vous connaissez forcément l'histoire un grand joueur qui demandait à son domestique de lui préparer des en-cas pendant qu'il jouait. Pour ne pas à avoir à manger avec des couverts et pour ne pas se salir les mains, celui-ci demandait des tranches de viandes ou de fromage entouré de deux morceaux de pains.
Ses convives demandèrent la même chose que Lord Sandwich. Et l'Histoire fit le reste.
Tiens l'Histoire est un antonomase d'un nom commun. L'Histoire avec une majuscule désigne l'Histoire de l'humanité ou de la terre, alors que l'histoire sans majuscule désigne une histoire, un conte, une légende.
Bien que plus rares, l'antonomase marche aussi pour les noms communs. En fait, par définition si je devait être précis, l'antonomase est le fait qu'un nom propre ou bien une périphrase énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme nom commun, ou inversement. Un DonJuan devenant donc un tombeur...
Et puisqu'on parlait de Jésus, son père se fait appelé tout le long de la bible comme "Lui" ou "Il"
La Bible à ne pas confondre avec une bible.
Les majuscules sont importantes.
Dernière anecdote rigolote pour nos amis parisiens.
Les pissotières ont été installé en grande quantité par le préfet de Seine de 1800-quelque chose (cherchez vous-même, moi j'écris) Rambuteau !
Et alors que l'expression colonne de Rambuteau se répendait, il a vite fait rectifier le nom en vespasienne.
Antonomase les autres avant qu'on ne t'antonomase toi !
L'empereur Vespasien avait en son temps prélevé un impôt sur la collecte des urines. Et quand on s'est moqué de lui, il a sorti le fameux apophtegme : l'argent n'a pas d'odeur.
Oui, j'ai tout un stock de mots rigolos...
Quand j'en croise un, j'aime bien l'écrire pour ne jamais l'oublier.
Un mot bonus avant la fin, le mot le plus rigolo que je connaisse : étagne.
Juste la femelle du bouquetin.
Déjà le mot bouquetin me fait rigoler. L'animal aussi me fait tripper. Alors sa femelle qui ne s'appelle pas la bouquetinne ça me fait rire aussi...
- mais t'as pas honte...
- ...
- ...
- Désolé
épilogue épivardé..
Pour tous les amoureux de l'étymologie, je recommande fortement le Dictionnaire Historique de Alain Rey. Il raconte l'histoire des mots
Car chaque histoire commence par des mots et chaque mot a une histoire...
Je pourrais pas faire mieux ce soir !
Bonne soirée !
Non mais juste, pour en revenir au graal. Personne n'a découvert le graal. Aujourd'hui que ce soit Audrey Tautou ou un bocal à hanchois, personne n'a mis la main dessus.
C'est un objet mythique et mystifié qui ne peut pas être trouvé.
Je dirai même plus, il ne doit pas être trouvé. La force du graal vient de sa recherche. De ce but ultime qu'on sait de plus en plus qu'on ne pourra jamais atteindre.
Je vous parlais plus tôt du graal pour un auteur. Un auteur ne sera jamais satisfait s'il n'a pas réussi à transmettre son rêve, son histoire ou sa légende.
La recherche désespéré du bon roman, de la bonne histoire est une quête assez vaine. Mais à force d'écrire et de travailler, il découvre de nouvelles façons de raconter une histoire que le touche, il la retravaille, la complète en permanence faisant de son oeuvre une histoire à jamais sans conclusion.
Il serait facile pour moi de reprendre l'exemple de George Lucas qui ne peut s'empêcher d'améliorer son histoire, qui ne peut s'empêcher de bougonner quand il voit ce que d'autres ont fait de son oeuvre.
Un auteur n'est jamais satisait. Il ne transmettra jamais de la bonne façon son histoire.
Une fois que c'est fait, c'est trop tard. Il ne peut plus la modifier, la retravailler. Et les histoires que nous avons écrites il y a des mois, des années, nous semblent perfectibles. Elles ne le sont pas. Une fois que quelqu'un se les ait approprié, on ne peut plus revenir en arrière.
L'auteur est en quête d'une histoire parfaite qui se transmet, se répète et change avec le temps.
Je crois bien que l'auteur d'aujourd'hui voudrait être un barde d'hier : Répéter son histoire en direct, voir les réactions, en rajouter, recommencer. Puis la laisser être racontée par d'autres au moment se s'éteindre et continuer d'imaginer, après la mort, que l'histoire traverse les ages.
Mais l'oral se perd, les gens oublient, les bardes sont morts et à l'heure des tweet et des nanofictions, on a perdu le temps de raconter une histoire plus vivante.
Ce que j'essaie de faire chaque semaine (en m'obligeant parfois) sur ce blog. C'est de trouver un sens à ma vie d'auteur et de laisser mes textes s'écrire tout seul...
Ah ! Et pour le Graal (le vrai, pas l'antonomase), j'ai bien une petite idée.
C'est un gobelet en plastique... Si si, je vous jure !
Je vous le raconterai bientôt.
Le saviez-vous, il y a toujours une sorte de sens caché dans mes "titres" d'épilogues.
Celui d'aujourd'hui est facile à comprendre
j'épivarde... regardez l'histoire de ce mot par Alain Rey !
Bonne soirée.
Portez-vous bien.
Prenez soin de tous.
à suivre...