myrzouick
écrire, scénariser et mourir vite...
17/07/2019
ambiance Méta !
Jurassic Park...
Non, commençons par une définition. Une fois n'est pas coutume, je vais citer directement Wikipédia.
Méta est souvent utilisé dans le vocabulaire scientifique pour indiquer l'auto-référence (réflexion), ou pour désigner un niveau d'abstraction supérieur, un modèle...
Méta est également employé dans le domaine du jeu de rôle pour désigner une action basée sur des informations que le joueur possède, mais que son personnage n'est pas censé savoir.
On va parler aujourd'hui des films méta. Mais plutôt que de se farcir quelques films qui parlent de films ou de réalisateurs, on va parler des films méta qui s'ignorent.
Dans la liste des films qui montrent l'envers du film, on peut citer le très bon Les Clés de Bagnole que je vous recommande et qui suit deux héros (Laurent Baffie et Daniel Russo) qui en plus de chercher leur clé, passent par toutes les étapes de fabrication d'un film.
En gros, en tordant les codes du cinéma, Laurent Baffie fait ici le plus grand cours magistral de comment réaliser et monter un film
Si le film est peu connu c'est que lors de sa sortie l'auteur a dit de ne pas aller le voir continuant ainsi de faire exactement tout ce qu'il ne faut pas faire pour réaliser un film.
Chaque cinéaste devrait voir cette oeuvre ne serait-ce que pour avoir, en une heure et demi de film tout ce qu'il ne faut pas faire pour faire un film. Notamment filmer les producteurs en train de dire qu'ils ne produiront pas, regarder la caméra, faire des faux raccords... Etc.
Plus méta tu meurs !
Parlons donc de Jurassic Park... Jurassic Park parle de cinéma et je ne m'en suis pas aperçu avant de voir Jurassic World. parce que finalement, ce sont ces deux films qui parlent de cinéma.
Faudrait mettre un titre ici...
Même si le film ne fait pas directement référence au cinéma, on peut quand même parler de méta. Dans Jurassic Park il est évident de voir Spielberg comme son personnage principal, le professuer Hammond qui dépense sans compter, pour offre un spectacle captivant à des fmailles et en particulier des enfants. Il est dépité quand rien ne se passe comme prévu, quand il est dépassé par sa création.
J'aime à croire que c'est ainsi que Spielberg des années 90, qui n'avait qu'une envie c'était de faire des films un peu plus personnel (il était en train de commencer la Liste de Schindler) et s'est peut-être senti dépasser par ce qu'il faisait. A lui tout seul, il a redéfinit un genre.
Les films de monstres sont devenus un must à Hollywood et si Spielberg était encore un petit joueur avec des robotroniques et un relativement petit budget (63 millions de dollars quand même), on pourra voir le budget triplé pour le 4eme Jurassic Park alias Jurassic World.
Les dinosaures, quel sujet !
histoires Méta ou non.
Dans Jurassic Park, le professeur Hammond est un pionnier qui a trouvé une technique pour extraire de l'ADN de dinosaures et les cloner. Son parc est le premier (on apprendra plus tard qu'il n'y avait pas qu'une seule ile et que d'autres dinosaures prospèrent sur d'autres iles de la Muerte au Costa Rica) et il est encore en rodage.
Le film d'animation n'est pas fini, Hammond ne connait pas son texte...
Les dinosaures ne se montrent pas. Les premiers visiteurs sont presque déçu, le T. Rex "ne veut pas être nourrit il veut chasser"
Et une société concurrente (représentée par Johnson, Johnson est là !!) veut des embryons et sabote le parc. Les dinosaures ne sortent que pendant le grand final avec Vélociraptor et T. Rex...
Tiens, on parlait de Deus Ex Machina la dernière fois c'en est un ! Si au début le T. Rex est caractérisé par une marche pesante qui fait trembler l'eau dans un verre, il apparait en mode furtif pour attaquer les raptors qui encerclent nos héros
Dans Jurassic World, des scientifiques ont remis une des iles à flots et proposent pour les petites et les grands des attractions encore plus spectaculaires.
Au lieu d'une simple jeep, on peut se balader en gyrosphère pour être au plus près des dinosaures. Tous les matins, on nourrit un monstre aquatique avec un requin pour faire faire un grand splash à un énorme truc aquatique et... comble de l'expérience : on a crée un nouveau dinosaure. Plus dangereux, plus effrayant, en combinant ce qui se fait de mieux en ADN de lézards géants. On apprend même que les visiteurs boudent le fameux T. Rex des premiers films ! Jugé pas assez excitant.
Bon, comme on ne change pas une équipe qui gagne les dinosaures sortent de leur enclos et foutent la merde jusqu'à ce qu'une bandes de raptor entrainés et le retour du roi cassent la gueule au nouveau monstre crée dans un laboratoire.
Le T. Rex finit par pousser l'Indominus Rex dans le bassin du gros machin. Et paf le dinosaure.
Clairement, ces films parlent de cinéma... Comment ne pas voir l'analogie à tout ça ? Les Tyrannosaures sont relégués à une expérience de seconde zone. Ce sont des vieux films qui n'attirent plus.
Les visiteurs en veulent plus. Cherchent plus. Attendent plus. Ils en veulent pour leur argent, ils en veulent plein les yeux et les oreilles.
Les dinosaures sont une attraction, un divertissement comme le cinéma. Et comme le cinéma, il faut toujours surenchérir en effets spéciaux... Sans forcément innover, juste en mettre plein les yeux (oui, c'est toi que je regarde Avatar).
méta mère ouais !!
Et comment ne pas voir la critique d'un cinéma hollywoodien à la recherche de sensations toujours plus fortes ? Et comment ne pas voir le cynisme de la chose quand on sait qu'effectivement, il y a 5 Jurassic Park (pour le moment). Jurassic World en met plein les yeux et le deuxième opus du "reboot" de la série est encore plus riches en effet visuel (y a carrément un volcan ET des dinosaures !!). Toujours des plans plus cool, mais jamais une idée plus originale.
Et la morale de cette histoire : "bah, les vieux dino c'est quand même les mieux !"
Si ça c'est pas méta...
Pourquoi tonton Spielberg n'irait pas dire ça à son pote Georges qui upgrade ses films avec des effets encore plus spéciaux pour les ressorties numériques de Star Wars ?
La critique est facile et, même si Spielberg l'a précisé aujourd'hui, il ne retouchera plus jamais ses films qui ne seront donc jamais mieux qu'au cinéma (devant le tollé des talkie-walkie d'E.T.), je pense qu'il assume.
Les films doivent vieillir et devenir nos petites madeleines de Proust.
Bordel quand j'ai vu Jurassic ParK, je ne comprenais pas pourquoi Alan Grant s'extasiait devant des bracchiosaures. Mais si !! "Ils se déplacent en troupeau !"
Devant une image si éloignée de l'idée qu'on se faisait des dinosaures / des films le spectateur est halluciné par une simple image...
Ils se déplacent en troupeau !
Je m'égare, comme depuis mon premier article déjà
Jurassic Park est typique d'un film méta fait par des cinéastes qui parlent de cinéma.
D'une manière générale, le cinéma est fait par des gens qui font du cinéma et ils parlent de ce qu'ils connaissent...
épilogue, emmental
Écrire. Ce n'est jamais simple. Je me répète je sais mais j'essaie d'écrire ce "blog" pour parler de ce que j'écris en général mais aussi de comment je l'écris...
Et je trouve ça normal que les cinéastes parlent de cinéma et disent quelque chose de leur vie... Quand j'écris, je ne me prends pas pour mes héros, ils sont plus doués, plus forts, ils ne perdent pas leur cheveux, et ils ne sont jamais moi.
ILS NE SONT JAMAIS MOI... Mais...
Mais ils savent ce que je pense, ils pensent comme moi ou presque. Et surtout, ils ressentent ce que je ressens.
Quand j'ai écrit Tom ou le Combat des Esprits une ex-copine a cru bon de dire que j'étais Tom et qu'elle était une autre personnage de mon histoire Natacha. J'ai complètement effacé toutes les références à Natacha et j'ai rajouté un personnage qui s'appelle Théophile Barbier pour brouiller les pistes.
J'écris comme je pense.
Je ressens ce que mes héros ressentent. Ils sont amoureux comme moi, ils vivent ce que j'aimerais vivre. Et sont inspirés par de belles personnes... Comme je l'ai déjà été pour finir certains écrits que j'avais commencés autrefois.
Pour conclure je dirai simplement que toutes les oeuvres sont méta... et amusez vous à trouver les références méta dans chaque oeuvre que vous côtoyez.
Les auteurs parlent de ce qu'ils connaissent le mieux ou ce qu'il imagine le mieux parce que c'est un peu plus simple, mais surtout parce que ça leur parle.
Ce n'est pas pour rien que j'ai laissé dans la définition du méta le jeu de rôle car c'est aussi ce que je préfère dans les parties de JDR entre amis : quand on s'échange des informations qu'on ne peut pas savoir sauf si on est joueur et non personnage !
Mais ceci... est une autre histoire.
à suivre...