myrzouick------------X---
écrire, scénariser et mourir vite...
18/08/2023
avancées
on se marre, on se marre. mais en attendant on n'avance pas.
Une fois n'est pas coutume, je passe mes nuits à écrire un tome 2 censé m'exorciser après l'année de vide que j'ai vécue.
Une année où j'ai bu, j'ai pleuré, j'ai échoué et où finalement je tente doucement de remonter la pente. Donc me voilà calculant pour la forme le nombre de nuits (113) qui me séparent des 170.000 mots que j'ai largement atteint dans le tome 1 (à raison donc de 1500 mots par nuit), le tout accompagné de métal et de vielle à roue : vous pouvez écouter la chanson que j'écoute en boucle en ce moment ici : Ensiferum - Celestial Bond (part I et II)...
Dans tout ce marasme qu'est ma vie, on retourne alors devant son clavier et on écrit. On écrit une nouvelle histoire, on écrit quelque chose d'un peu plus sombre, d'un peu plus pessimiste, mais on écrit quelque chose de sérieux.
Si le tome 1 s'achève (à l'époque en 2020 avant une bonne dizaine de corrections) par : le monde nous appartient, je veux que le tome 2 soit à l'exact opposé. Le monde ne m'appartient plus, je sais que tout ne sera plus jamais pareil.
Bien que l'or puisse changer de couleur, soudainement.
Il est possible que mon optimisme raisonnable n'y suffise plus.
Alors voilà. Je m'assois à mon bureau et je tape les 1500 mots du jour. Je n'ai plus de complexe, j'écris ce que je ressens, je ne bute plus sur des mots, je sais que mes descriptions sont parfois trop faibles. Mais je sais aussi qu'il faut aller plus vite parce que tant que cette histoire ne finit pas je ne pourrais pas aller mieux.
De toutes façons, je sais que je vais y apporter de nombreuses corrections. Et encore une fois, c'est tant mieux.
bordel créatif
sur mon bureau, tout s'accumule.

Sur mon bureau, tout est important.
Il y a d'abord ce cahier de brouillon qui m'a aidé à écrire le Lore de mon monde. il faut dire qu'entre le tome 1 et le tome 2 presque 300 ans s'écouleront. De quoi basculer dans la high-fantasy pure.
Il faut donc inventer une histoire, des concepts et peu à peu mes idées déraillent, grandissent et provoquent l'arrivée de nouvelles idées.
Une scène prend soudain de l'ampleur. Si elle commence par une simple interrogation, (Vous avez combattu avec mon père.) Elle débouche sur de nouvelles interactions, des caméos, un impétuosité, une envie de...
transmettre.
Car dans ce tome je vais parler d'amours (avec un s).
Il y a aussi cet article qui a validé une idée que j'eus fut un temps après un visionnage de Matrix.
Si le corps produits de la bio-électricité et c'est pour ça que nous restons branchés au monde des machines, alors il est possible, puisque nous sommes tous différents, que nous ayons tous une électricité différente.
Epsiloon confirme (abonnez-vous) il semblerait que des scientifiques aient découvert notre électrome.
Tout s'emboite !
Le tome 1 fait partie de ma collection de livre, au même titre que le seigneur des anneaux (attention, je ne compare pas, j'ai juste besoin du tome 1 pour me souvenir de ce que j'ai écrit - oui, tu le sais, ma mémoire est bien mauvaise).
Mon pendentif en métal me rappelle que je veux devenir forgeron moi aussi. Comme le Roi de mon histoire. C'est un rêve qu'un jour peut-être je réaliserai (qui sait).
Il y a aussi une carte.
Contrairement au tome 1, nous resserrons l'intrigue autour d'une région. Tout devient plus petit. Alors nous partirons en Bretagne où règne un roi aigri et des mages rénégats à l'abri (croient-ils) de l'ordre des Inquisiteurs.
Ordre pourpre, ordre rouge ? Je ne sais pas alors autant faire les deux. Tout est possible. Quand un non-choix devient une décision ! Si vous voyez ce que je veux dire. Je sais comment faire. Chaque idée fuse et en brusque une autre.
Il me faudra un barde, un oracle, des armess, des pythies... Tout est là.
Sous le regarde Phoenix Wright et d'Alain Rey (dictionnaire historique), je joue avec les mots.
Une manette, des jeux, des plumes offertes au dernier Secret Santa de X (ex-Twitter).
Des baguettes de sorciers en genevrier que j'ai moi-même taillé comme une punition pour avoir trop haï Harry Potter.
Sur ce bureau tout a un sens, tout est là.
Je suis dans ma bulle et j'écris.
Hors cadre, un brin d'ADN en Lego, Gandalf le gris, Goldorak et un rat en céramique que m'a fait ma mère. Des influences certaines et indirectes, des envies, des livres que je n'ai toujours pas lu d'autres que je ne fais que relire encore et encore.
Je suis chez moi.
Seul.
Presque... normal... et ça ça change...
la boucle est bouclée
Et soudain, une réflexion qui fait revenir le monstre.
Les auteurs ne parlent finalement que d'eux-mêmes. Ils apportent forcément dans leur personnage un morceau de ce qu'ils sont ou de ce qu'ils voudraient être.
Ils se voient meilleurs ou pires. Ils s'aiment ou se détestent. Ou plutôt ils aiment se détester.
Nous sommes tous pareils.
Nous finissons forcément par parler d'amour et d'étoiles.
Toutes les chansons, même de certains groupes de métal parlent de relations humaines. C'est le point commun de toute ma playslist en ce moment :
Laisse ton coeur battre vite
Oh Reine des étoiles, combien de temps jusqu'à ce que mes rêves soient.
Il parcourt les terres et le temps pour traverser une nuit éternelle, il y a une tempête dans son coeur et le feu brûle son âme mais le vagabond voyage seul...
Car tout vagabonde...
Si nous ne parlons que ne nous ne sommes nous pas un peu narcissiques. Nous aimons tout à la fois être et devenir. Nous contrôlons une image, une destinée.
Et vu ce que nous faisons subir à nos héros, nos personnages, comme des marionnettes au bout de nos doigts, ne peut-on pas se définir comme des manipulateurs, des pervers ?
C'est pour la bonne cause ? Ou c'est pour nous ?
De pervers narcissique à narcissique pervers.
La boucle est bouclée...
J'ai lu récemment quelque part, dans tous ces poncifs de coach de vie. Dans ces injonctions à aller bien, à aller mieux (lol) :
- La vie ne te fait pas peur ?
- Non, je suis le narrateur !
Si seulement ça suffisait d'être le narrateur de sa vie, de la raconter comme on se la raconte, de ne raconter que son point de vue.
Moi j'ai peur. Peur de ce que j'ai fait, de ce que je peux encore faire, de ce que je suis et de ce que je peux devenir. Mais Kafka disait qu'il fallait se détruire pour se connaitre. C'est chose faite.
Ce n'est pas parce que les auteurs ne parlent que d'eux qu'ils ne peuvent pas parler universellement, bien au contraire.
On accepte très facilement de se détruire et on se reconstruit avec des musiques, des livres, des films qui résonnent en nous. Ces sentiments que nous vivons - qu'on aime ou qu'on déteste - sont une bénédiction. Et c'est interessant de les voir ressortir dans un dialogue, dans une ligne, dans des paroles.
Le monde a besoin de bardes... Qui savent placer les mots sur ce que l'on ressent.
Mais c'est à nous de les interpréter et d'en faire quelque chose d'unique.
Bon weekend
Portez-vous bien.
à suivre...