myrzouick

écrire, scénariser et mourir vite...

20/12/2021

je vous dois quelques explications

Je me rends bien compte que je n'écris pas assez dans ce blog récemment et j'ai une explication très simple. Je ne veux pas tourner en rond.
Alors bien que certains concepts tournent en boucle. Que les sujets avancent pour finalement revenir à leur point de départ. Je n'y vois plus (moins) de sens qu'auparavant.

Par exemple, la dernière fois je vous parlais d'ellipse temporelle. Une respiration bienvenue dans un long récit.
J'y opposerai les principes du théatre classique : l'unité de lieu, de temps et d'action (tout en admettant une ellipse entre les actes - comme un clignement des yeux).
Unité de lieu donc... Unité de temps...
Unité de mes couilles, oui ! Ah non, ça elles sont bien deux.
Ah bah c'était fin ça comme entrée en matière. Bravo, pour qui vas-tu passer ? Tous ces articles pour faire croire que tu es un véritable écrivain, sensible, intéressant et tu fracasses tout avec une allusion d'une vulgarité sans précédent sur tes parties génitales...
Comme tu as changé... Sans éxagérer, ça fait longtemps que tu sais que tu ne fais plus illusion. Tu n'es pas un type bien, tu es colérique, imbu de toi même et lâche.

Vous connaissez tous la règle, au théatre - classique -, l'action doit se dérouler sur une unité de temps (une heure) et de lieu (une pièce, le centre du village, un vestibule, la cuisine). Et d'une seule action : le vol d'une caissette de pièce d'or par exemple et toutes les conséquences de ce vol sur un avare notoire.

Le principe est pour le coup assez souvent respecté. Et le cinéma lui a emboité le pas. L'idée est de faire tenir dans un film une action cohérente et parfois un peu plus longue (trop longue, suivez mon regard mais ne le regardez pas trop - Oh mon dieu Interstellar !
Le but étant de montrer aux spectateurs un maximum de chose en 2h de films.
Et avec le montage, les ellipses sont plus nombreuses qu'au théatre.

Mais en écrivant une introduction autour de l'unité de temps, de lieu et de mes parties génitales, je me suis rendu compte que tout ce que je voulais en faire c'est de me plaindre des ellipses de Alan Wake et de Lost in Space...

Ainsi le doute m'envahit.
Trouver une règle après avoir constaté une défaillance est-ce ça ce que je fais depuis le début de mon blog ?
Essayer de comprendre l'écriture en cherchant la faille de plus grands, de plus beaux que moi ?
N'est-ce pas ce que nous faisons tous finalement ?

doute-je ?

Lost in Space est une série netflix basé sur une ancienne série dont a été tiré un film dans les années 90-00 avec Matt LeBlanc (Joey de Friend).
Et comme toute série, elle tire l'intrigue comme un elastique sans jamais finalement la boucler (la deception finale est à la hauteur du précédent film que j'appreciais pas mal).
Mais ce qui m'a fait penser à l'unité de temps et aux ellipses ce sont les fins de saisons qui se bouclaient sur un cliffhanger assez putacié ? (on dit comme ça putacié ? on dirait le nom d'un pokémon...)
Avant de reprendre la saison suivante par un "7 mois plus tard" car les enfants, acteurs principaux et héros parce que... Netflix, ont grandi entre les deux tournages alors il fallait bien "l'expliquer".
C'est l'inconvénient des enfants, ils grandissent...

Autre problème d'unité de temps dans Alan Wake, l'écrivain un peu fou (mais dans lequel j'arrive à me reconnaitre) ne se déplace que de nuit (parce que de jour il n'y a pas de fantômes ténébreux brrrrr.
Donc, comme certains de ses actes débutent en journée, il faut trouver des excuses pour faire durer les cinématiques jusqu'à la nuit. Le mec se fait droguer par une serveuse en début de matinée : BOUM il fait nuit quand il se réveille. Il attend un maitre chanteur près d'une mine : VLAN il perd patience et ne sort que lorsqu'il fait nuit.
Tout ça fait très artificiel pour moi.

Et me voilà proposant un article d'une page avec deux pauvres exemples (mais vous en avez d'autres j'en suis sûr) et dans lequel il faudrait que je décode une règle pour toutes celles et ceux qui racontent des histoires.
Bah évitez ça.
Juste évitez les ellipses qui vous arrangent un peu trop...

Et au moins à l'intérieur des chapitres, gardez une unité de temps, de lieu et d'action...
Content de ma conclusion ?

Donc j'écrivais doucement mon article jusqu'à me demander est-ce que j'apporte quelque chose.
De prime abord, non... Bien sûr que non. Ce blog n'est lu que par quelques uns et unes de mes amies.
Puis en grattant, surtout à moi-même ce qui est une tache purement egocentrique.
Enfin, à force de positive attitude, j'arrive à me convaincre que quelque part, si j'arrive à canaliser le bordel de toutes ces pages web, cela pourrait être un guide à destination de jeunes bardes.

unité

Les histoires ont besoin d'unité, l'unité de lieu et/ou de temps et/ou d'action mais surtout l'unité de personnage est gage de lisibilité.
Nous ne pouvons comprendre une histoire que si elle est audible pour un spectateur, elle n'est audible que si elle respecte ses propres codes, son univers et sa temporalité.
En un sens une histoire doit faire preuve d'une unité de narration.

Le héros peut traverser les multivers (clin d'oeil), traverser le quatrième mur, changer de galaxie, s'il reste celui qu'il ait n'importe qui pourra le suivre.
Tiens en parlant de multivers !
Non, je ne vais pas parler du Docteur Strange et de Peter Parker, juste de DBM : Dragon Ball Multiverse !

Le Multivers permet à un auteur d'explorer un monde avec une autre temporalité, d'autres combats, d'autres sentiments en déplacement une virgule, un caillou, un acte...
Le multivers permet d'aller plus loin, d'imaginer autre chose.
Dans DBM (le multivers Fan-fiction de Dragon Ball) les meilleurs combats d'univers différents se rencontrent dans un tournoi qui tourne pas très très bien.
On y retrouve donc Son Goku, Vegeta, Broly et tout un tas d'autres personnages en une ou plusieurs versions différentes.
Jusque là pas de quoi se taper le cul par terre, mais ce manga a au moins le mérite d'être mieux que Dragon Ball Super.
Mais cela permet à nos guerriers préférés de traverser les mêmes combats mais différemment. En effet, lors de flashback, on découvre des univers différents dont un par exemple ou Broly (celui du premier OAV) n'a pas été vaincu et est revenu sur terre pour la détruire.
Tous nos personnages ressentent la déflagration qui va les anéantir et tous réagissent différemment. Son Gohan essaie en vain de sauver sa famille, Vegeta fonce vers l'ennemi et Son Goku prévient Krilin qui lui répond un déchirant : "tu sais bien que je n'y échapperai pas..."
Un moment de desespoir où les 3 derniers survivants de la planète (Gohan, Goku et Vegeta) vont tout essayer pour vaincre le plus puissant des Sayen.

Un moment poignant, je n'ai pas honte de le dire.
Que nous permet le multivers.
Mais il est facile de s'attacher aux personnages car d'un univers à l'autre on reconnait leur changement, leur force et leur faiblesse. L'unité même éclatée entre différentes versions d'un même héros.

Alors c'est peut-être ça la solution avoir des personnages uniques qui ne changeront pas malgré l'auteur, malgré le récit. Et j'en ai déjà parlé quelque part ici. Il faut des personnages forts qui survivraient au Multivers.

epilogue, et toi ?

Et toi ?
Survivrais-tu au multivers ? Survivrais-tu en découvrant d'autres toi ? Survivrais-tu en étant confronté à ces choix que tu as refusé de faire ?
Survivrais-tu à un monde où tu serais si différent ?
Survivrais-tu à tes mensonges, aux vérités que tu n'as jamais voulu dire ? Survivrais-tu à toi-même ?
Ecrirais-tu dans un blog si tu étais si sûr de toi ? Rencontrerais-tu les mêmes personnes ? Oublierais-tu les mêmes choses ? Te souviendrais-tu de ce que tu as été, de ce que tu pourrais être ?
Que se passe-t-il dans un autre univers ?

C'est peut-être tout ça que je voulais dire aujourd'hui. L'unité d'être, l'unité d'existence ne dépend pas de l'histoire. Mais bel et bien du personnage.

Dans le même ordre d'idée, Néo survivra-t-il à sa ressurection méta annoncée ?

Sans être méchant, on est d'accord que Harry Potter ne survivrait pas dans un multivers, que personne n'en a besoin et que l'autre tarée est assez folle pour péter son personnage ?
Après les fans ne l'aident pas, on en est à vouloir renommer le Quidditch parce que... Parce que de toutes façons vous ne jouez pas au Quidditch ! Le vif D'or c'est un gars qui court avec une chasuble jaune sur le terrain !

Un personnage a besoin de caractère, d'unité.
Si je pense être un si mauvais personnage c'est 1. que ma vie n'est pas si intéressante 2. je manque de force et d'unité.

Donc, si je voulais résumer ma vie avec vous, je dirais que ce sont d'abord des rencontres. Des gens qui m'ont tendu la main à un moment où...
Non attendez...
Si je voulais résumer l'article du jour : faites des héros qui resisterons au multivers.

Pour faire un Héros qui resiste au Multivers, il faut faire un héros qui sera assez solide pour resister à sa propre histoire puis à ses propres choix.
Pour que ça marche, il faut le laisser dans une sorte d'unité de lieu, de temps, un endroit où il a le loisir d'évoluer à son rythme.
Il faut le laisser accomplir sa destinée (lancée par l'auteur) mais le laisser faire ses propres choix (vous n'imaginez pas le nombre de fois qu'un personnage m'a échappé ainsi.

Et si je me moquais plus haut du temps long de Alan Wake et de Will Robinson, je dois dire que parfois une histoire trop courte ne permet pas de développer suffisamment le caractère d'un personnage - sauf pour Harry Potter, lui non plus n'a rien développé en 7 ans à Poudlard, même pas la magie...

Merci à vous.
ça faisait longtemps que je ne m'étais pas représenté ici. Et j'avoue qu'écrire me manquait mais la fatigue aidant, le manque de sommeil entraine parfois le manque d'envie et me voilà un peu diminué mais toujours là.
Cela fait 79 pages que j'écris dans ce blog, sans régularité, certes, mais j'espère un jour en tirer quelque chose.

En tout cas c'est toujours un plaisir.
A l'année prochaine !
Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez.

à suivre...

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