myrzouick
écrire, scénariser et mourir vite...
15/06/2020
je me répète...
Aujourd'hui, j'ai peur de me répéter et l'ambiance aux alentours est bien pire que celle de toute la durée du confinement... Fini donc les bravos, il va falloir bosser et bosser plus. Produire. Et foncer dans le mur à grande vitesse.
On oublie vite. On oublie vite qu'il fallait un peu plus d'hopitaux, que les profs ont bossé comme ils le pouvaient.
On oublie vite les hôtesses qui étaient seules sans gant et sans masque et qui n'ont jamais vraiment touché la totalité des 1000€ promis.
On oublie tout. Parce que c'est plus pratique d'oublier.
Dehors le monde devient de plus en plus violent, il s'est électrisé. Il s'est polarisé. Nos colères se sont exacerbées dans un mélange d'incompréhension et d'hypocrisie.
Dehors le tonnerre gronde, la révolte monte, le monde change.
J'ai l'impression qu'il faut choisir un camp, les identitaires, conservateurs, ou les minorités de moins en moins silencieuses qu'on ne peut rejoindre tant on ne saura jamais ce qu'ils ressentent vraiment.
Me voilà dépressif et déprimé dans un monde où je ne trouve pas ma place.
Il ne me reste que quelques mots et un style de plus en plus feignant pour l'avouer. J'ai peur de ce qui se passe. J'ai peur que le pire nous arrive parce qu'on sera incapable de se mettre réellement d'accord quand d'autres forces plus obscures complotent et restent soudées.
Le monde est-il réellement plus violent ? Ou est-ce que les voix s'élèvent de plus en plus ?
Je vis tranquille dans un château de cristal loin de la foule, loin des meutes et je me réfugie dans cette forteresse de solitude entourée d'arbres et de fleurs.
Je ne comprendrai jamais.
Je ne comprendrai jamais comment l'homme qui a été capable d'écrire une si belle histoire lors de son évolution - qui a été capable d'imaginer tous ces arts, tous ces mots, toutes ces machines merveilleuses - soit aujourd'hui capable du pire. Qu'est-ce qui nous rend aussi bête ?
La peur ? Probablement.
Depuis quand j'ai quitté ce monde pour me réfugier dans les rêves et mes écrits ?
Pourquoi n'ai-je rien fait ?
Je suis un barde je n'ai que d'armes que quelques mots. Que quelques mots mal placés sur un blog peu lu.
Alors il me faut réapprendre, réapprendre à revenir, à écrire, à parler.
Et d'autres ont plus de talents que moi, pourquoi, cette fois, ne pas les laisser parler à ma place ?
Car je suis trop déprimé pour parler d'écriture. Alors je me replonge dans quelques phrases de Christiane Taubira et je me dis que si on en avait plus de femme ou en général de gens comme elles, tout irait peut-être mieux.
Par quoi commencer pour vivre dans une telle utopie ?
L'éducation, la santé...
Bref l'exact opposé de ce que l'on nous propose aujourd'hui.
La différence n'est pas un prétexte pour l'inégalité des droits.
en entier ça donne ça
A la semaine prochaine.
On parlera vraiment d'écriture. Mais là, je n'avais pas l'envie.
à suivre...