myrzouick

écrire, scénariser et mourir vite...

27/07/2022

qui suis-je

J'écris...
J'écris depuis que je suis petit. J'écris depuis si longtemps que je ne sais plus quels dragons ont hantés quelles histoires. J'écris pour être intéressant. J'écris pour draguer. J'écris pour ne pas aller voir le psy. J'écris pour me dévoiler, pour aimer.
J'écris.
J'écris pour expier, j'écris pour coucher sur le papier ces idées qui tournent en boucle dans mon esprit. J'écris pour parler de moi, pour révéler mes sentiments.
J'écris encore et toujours, même aujourd'hui, pour exister - juste encore un peu.

Je lis aussi. Je lis de tout. Je lis ces histoires folles et loufoques, ces récits sérieux, ces biographies, ces romans. Je lis les mythes et légendes qui composent, pour moi, une toile où toutes les histoires se confondent et se répondent.
Chaque phrase, chaque mot, ont un sens si différent en fonction des hommes et des femmes qui les utilisent.
Je lis toutes ces histoires qui n'en forment qu'une. Une fresque épique et magique que nous traversons. Je collecte ces phrases qui décrivent mieux que moi ce que je ressens et ce que je vis. Je trouve toujours une correspondance entre l'auteur et moi entre l'écriture et toi.

Je me relis. Aussi.
Je rature, je recommence. Aucune histoire n'est jamais finie. Elles sont éternelles et s'enchaînent. Reprises par d'autres, le monde s'agrandit. Cette fresque est mouvante, changeante. Le monde ne suffit pas pour tout relier. Si j'arrive à composer moi aussi avec ces légendes, si j'arrive à être un grain de sable, une poussière, un pixel de couleur dans cette grande histoire.

Je regarde alors. Au théâtre, au cinéma, à la télévision, certaines histoires prennent vie, d'autres naissent, inédites. Derrière chaque scène il y a quelqu'un qui écrit. Je le remarque dans l'ombre. Je rêve que ce soit moi. Alors, j'écris...

...

Ou tout du moins j'essaie.
Car depuis que ma muse s'en est allée - depuis que je l'ai trahie et poussée à partir - soit un peu honnête. Je suis vide. Une coquille sans âme qui doit se reconstruire. Comme elle...

Et le seul moyen qui me reste, la seule chose que je peux maîtriser c'est une histoire...
Écrire. Encore et encore. Même si je suis incohérent. Écrire. Des morceaux d'histoire juste des bouts que je pourrais continuer si elle me reapparait. Je dois écrire.
Je dois - comme le junkie que je suis - avoir ma dose de bonheur et de tristesse. Utiliser ma dépression pour faire naitre des histoires.
Une dose. Juste une dose pour me remettre au travail !

Il me faut plonger de nouveau dans l'imaginaire. Sortir un "chef d'oeuvre" et disparaître. Au lieu d'espérer.

J'écris donc même si c'est incohérent. J'écris. Je la laisse se reconstruire, apprendre à faire confiance, oublier le monstre que j'ai été.

Un jour, peut-être, nous irons mieux.
Un jour, peut-être, mes enfants comprendront. Mes...

Bordel...

Bonne semaine.
Merci de lire ce que j'écris. Vous donnez un sens à ma vie.

à suivre...

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