myrzouick
écrire, scénariser et mourir vite...
07/07/2022
ensuite ?
objectivement parlant, je ne vais pas bien.
j'ai arrêté d'écrire il y a maintenant 3 semaines, peut-être un mois et ma tête est remplie d'images et d'instants qui sont soit trop tristes, soit horribles.
ma vie, depuis des années maintenant, n'est pas stable. je trouvais l'équilibre en continuant de sauter à cloche-pied sur un élastique tendu au-dessus d'un canyon.
il n'y avait alors pas grand chose d'autre à espérer qu'une chute dans le vide.
c'est assez cocasse de se dire que tant que "ça marche" rien ne nous empêche de continuer.
ce n'est pas une question de morale, de bien pensance, juste de l'opportunisme.
tout ça me permettait de ne pas me poser de questions, tout ça me permettait de continuer de survivre. à l'abri de mes doutes, à l'abri de mes faiblesses, à l'abri de moi-même.
car le plus gros problème c'est moi. c'est cette façon de ne gérer les problèmes que lorsqu'ils se transforment en catastrophe. cette procrastination, assassine, me met dans des situations que je fini par être incapable de gérer.
alors il y a aussi de la complaisance. j'aime être dans la tourmante. je ne me suis jamais senti aussi bien que lorsque j'étais capitaine d'un navire en perdition (c'est une métaphore bien sûr). parce que finalement il n'y a que dans ces moments là qu'on m'a pris au sérieux. "ce mec là sait faire ça"
jusqu'au jour où "ça" est devenu horrible, impensable.
comment raconter ce qui m'arrive aujourd'hui ?
j'ai été nul (et c'est un euphémisme).
je n'ai pas voulu gérer mon manque de confiance, ma culpabilité, je l'ai laissé exploser à mon visage.
dans la déflagration, j'ai emporté des gens bien. des gens qui n'avaient rien demandé, des gens qui ne veulent pas surfer sur le chaos.
des gens que j'ai blessé ou pris en otage de mes tourments.
pire j'ai fait du mal à quelqu'un qui ne m'a toujours fait que du bien.
j'ai fait du mal à ma famille.
je me suis fait du mal à moi-même.
je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
néanmoins, je dois essayer d'avancer.
mais franchement... franchement... je ne veux pas avancer.
rien ne suffira jamais plus... mais je vais essayer.
à suivre...