myrzouick

écrire, scénariser et mourir vite...

01/03/2023

bagage

le mois de janvier était long. trop long. pas simplement parce qu'il n'y avait pas d'alcool, même si ça a joué forcément un peu, mais aussi parce que c'est le mois où j'ai compris que dès lors les merdes s'accumuleraient et que je devrais les traiter "seul"...
en fait ça y est, j'ai compris désormais que même si je suis très bien entouré, je devrais me démerder seul.
personne ne peut porter votre bagage émotionnel à votre place. Des gens peuvent nous accompagner, certains peuvent nous faire oublier le poids que nous avons sur le dos, d'autres nous encouragent, certains l'alourdissent, mais tout ça se fait en grande partie seule.

et je sais bien que moi-même j'ai rempli de pierres quelques sac-à-dos soit malgré moi soit du fait de ma lâcheté, de mon égoïsme.

dès lors un seul mot d'ordre, la rédemption par-dessus tout le reste, l'envie de revenir plus fort, de ne jamais plus lâcher, quitte à ne plus exister.
mon sac n'est pas plus lourd que le votre, mon histoire n'est pas plus tragique que la votre, ma vie n'est pas pire que la votre.
mais chaque fois que ce bagage s'alourdit, il va falloir forcer un peu plus encore pour ne pas le laisser par terre et l'abandonner.

nous devons tous marcher avec un bagage. nous devons tous tenir bon.
dans notre société actuelle, comparé à moi, certaines minorités laissées pour compte ont bien plus de mérite que moi.
je ne suis pas une femme, un homosexuel, un trans, je ne connais pas ces combats là, bien plus important que ma petite personne.
je suis en bonne santé. pour le moment dans la classe moyenne. mes enfants sont une fierté et une culpabilité quand je me dis que je suis quand même pas le meilleur père qu'ils pourraient avoir mais d'un autre coté, j'ai pu les avoir, je peux encore les élever loin des horreurs de notre temps.

bref mon bagage n'est pas si terrifiant de prime abord, je suis juste ce qu'on pourrait appeler un salaud.
j'ai fait du mal autour de moi. on m'a fait du mal en retour certes, mais le principal coupable de tout ça, de tout ce bordel, c'est moi. le reconnaitre ne fait pas de moi quelqu'un de plus recommandable, le reconnaitre fait juste de moi quelqu'un en repentir.
je fais en sorte que tout aille mieux pour celles et ceux que je cotoie... quitte à y laisser ma santé en route, ce n'est pas très important.
il faut être là.
juste être là.

alors que faire ? nos bagages sont autant de fêlures qui nous rendent unique...

à suivre...

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